Dôme 2 de Stephen King – Plus brutale sera la chute

Je vous l’avais déjà dit sur le blog, j’avais dévoré tout cru le premier tome de Dôme de Stephen King. Ce n’était donc qu’une légère question de temps avant que mon appétit féroce me conduise à me lancer dans Dôme 2, la suite des aventures des enfermés de Chester’s Mill.

Dave Barbara est en prison et Jim Rennie resserre son emprise sur la ville. Pendant qu’à l’extérieur, les militaires sont toujours aussi désemparés face à ce dôme, à l’intérieur les habitants tentent de s’organiser. Tandis que certains choisissent le suicide, d’autres suivent naïvement celui qui s’est auto-désigné comme leur leader et une poignée tente de résister et de trouver un moyen de sortir de ce piège à souris.

Ce deuxième tome est tout aussi passionnant que le premier. Vous êtes vous aussi prisonnier du dôme et c’est seulement à la fin du roman que vous pouvez reprendre une vie normale hors de ce piège invisible. La toile tissée dans le premier volet arrive ici à son paroxysme : les personnages gagnent en épaisseur, les tensions s’intensifient, tout se déchainent et les événements s’emballent pour finalement se résoudre d’une manière assez inattendue.

Pourtant, la fin est un peu décevante. L’explication du dôme et de sa provenance arrive un peu rapidement, sans réel contexte et cela m’a énormément frustrée. Un peu comme si après avoir dégusté un bon repas tranquillement on me forçait à engloutir un énorme dessert en moins d’une seconde. Cette fin est pourtant très intéressante : malgré son aspect fantastique, elle parle encore et surtout de l’humanité – le sujet principal du livre. Mais sa façon d’arriver un peu comme un cheveu sur la soupe et de mettre en évidence certaines incohérences est assez décevante.

Néanmoins, certaines résolutions sont plus réussies que celle liée au Dôme. A la fin, King n’épargne personne – tous ses personnages ont le droit à une confrontation brutale avec la vie et ils sont tous sur un pied d’égalité. Les méchants ne seront pas forcément punis, les bons pas forcément récompensés. Ici encore King choisit le gris en lieu et place d’un simple manichéisme.

Dôme 2 est certes un peu moins bon que le premier vers la fin, mais il reste un excellent livre, un roman captivant, que vous ne pourrez lâcher avant d’avoir eu le fin mot de l’histoire.