Les Yeux du dragon de Stephen King – Le mauvais magicien et le bon prince

Que vous soyez fans d’horreur ou non, il est impossible que vous ne connaissiez pas le nom de Stephen King, tant l’auteur américain a su étendre son talent au-delà du simple domaine des « livres qui font peur ». C’est justement dans l’une de ses escapades dans un genre différent que se situe Les Yeux du dragon, un conte fantastique écrit pour sa fille adolescente.

Le royaume de Delain est gouverné par le roi Roland, et, en coulisses, par le sinistre magicien Flagg dont le but ultime est de répandre le chaos. Ces sombres desseins en tête, il décide de se débarrasser du roi et de son fils ainé, Peter, trop peu malléable à son gout. Mais le magicien est-il aussi malin qu’il se plait à le croire ?

Si l’histoire des Yeux du Dragon ne peut être qualifiée de révolutionnaire et n’est pas réellement truffée de surprises renversantes, elle demeure un très beau conte avec une belle atmosphère et une bonne dose de complot et de petites idées aussi tordues que géniales. Les personnages y sont également joliment développés et se révèlent attachants – surtout ceux qui réussissent à échapper au manichéisme un peu facile de ce genre.

C’est surtout dans la narration que les Yeux du Dragon gagne selon moi ses lettres de noblesse et son intérêt. Le conteur intervient régulièrement, nous interpellant sur tel détail et nous demandant de juger de son importance ou non dans les pages qui suivent, nous posant des questions sur notre perception de tel ou tel personnage, et parfois, court-circuitant clairement ce qui aurait pu être une longue et harassante narration de plusieurs pages. Ce procédé fonctionne à merveille dans le style et donne au roman un rythme diantrement agréable !

Une parfaite petite lecture pour retomber en enfance !

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