«Passage Mortel» de Kathy Reichs – Temperence Brennan à l’assaut du Québec

IMG_6649Je connaissais le nom de Kathy Reichs car je suis une adepte de la série américaine Bones qui est inspirée des romans de l’anthropologue judiciaire. Ainsi quand lors d’une fouille de ma bibliothèque, je suis tombée sur son roman Passage Mortel, je me suis dis qu’il fallait que je le lise. C’est désormais chose faite.

Temperence Brennan est à Montréal pour exhumer et étudier les os d’une religieuse en passe d’être canonisée. Mais son séjour prend une nouvelle tournure quand elle est envoyée sur une scène de crime à Saint Jovite, où elle découvre de nombreux cadavres dont ceux de deux nourrissons. L’anthropologue va alors s’associer avec l’agent Andy pour percer à jour le mystère entourant ce massacre et va se retrouver plongée dans le monde des sectes.

Ma lecture de Passage Mortel a été dans les premières pages fortement perturbée par ma (trop grande) connaissance de la série Bones. J’ai été déstabilisée par le fossé immense qui sépare la Temperence du livre et celle de la série : celle du livre est beaucoup plus humaine, moins décalée et moins drôle que celle jouée par Emily Deschanel. Heureusement, au bout d’un chapitre, on s’habitue et ces différences finissent par ne plus déranger.

L’histoire proposée par Kathy Reichs est solide. Agrémentée par des détails qui donnent un côté réaliste à sa trame, ponctuée par des analyses scientifiques réjouissantes et par des explications sociologiques des sectes, l’enquête de Brennan est captivante. On peut néanmoins déplorer par moment une certaine prévisibilité de celle-ci – certaines choses sont évidentes et pourtant Temperence met un temps fou à les découvrir. Heureusement que la fin révèle quelques surprises intéressantes et inattendues.

Mais si ce roman m’a marqué, c’est par son style d’écriture, assez inattendu pour un roman policier somme toute très classique. Beaucoup de phrases nominales, des phrases courtes et directes qui réussissent pourtant à créer le suspens. Grâce à cela, Kathy Reichs arrive à nous faire rentrer dans la tête de Brennan, narratrice de l’histoire, de façon profonde et jamais superficielle. Ainsi même si comme moi, vous n’arrivez pas à apprécier le personnage principal, vous ne pouvez vous empêcher de développer une grande empathie avec lui.

Passage Mortel m’aura fait passer un bon moment. C’est à mon avis, un très bon roman à lire l’été, pour se détendre et se divertir.

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