C’est marrant comme parfois je trouve sur mes étagères, des livres incongrus que j’ai pu sauver ou récupérer de ça de là. Avec son titre sirupeux, les Voix du cœur faisaient clairement partie de cette catégorie, tant il parait loin a priori de mes gouts en matière de romans. Mais voilà, le temps comme mon humeur étant d’égale morosité, je me suis dit qu’une petite dose de bons sentiments ne pouvait pas me faire de mal.
Katherine Tempest revient aux États-Unis, un retour qui ne fait pas que des heureux, comme en témoigne la réaction de Francesca, l’une de ses anciennes amies. Pourquoi ces deux femmes sublimes et fortes autrefois si amies sont-elles aujourd’hui si distantes ? Plongée dans les années 1950, à l’époque de leur rencontre, là où tout a commencé.
Barbara Taylor Bradford n’est pas la maîtresse des romans à l’eau de rose aux personnages de femmes fortes pour rien. Si Les Voix du cœur n’est pas le chef d’œuvre de l’année, ou le roman qui changera votre vie à tout jamais, il me faut avouer que sa lecture fut fort divertissante.
Comme dans les comédies romantiques, les personnages sont tous beaux et glamours, les histoires d’amour sont passionnées, et déchirantes, et les décors époustouflants. Alors qu’actuellement notre vraie vie ressemble plus à un défilé de joggings et se limite aux quatre murs de notre appartement, il est plaisant de voyager sur la Côte d’Azur ou dans les montagnes autrichiennes, et d’assister à des bals huppés et à des diners luxueux.
Finalement, on se prend au jeu de cette histoire d’amitié, d’amour et de trahison, et on passe un moment sympathique avec l’univers décrit par cette bonne vieille Barbara. Alors oui, ça sent fort la guimauve, et certains personnages sont si « charmants » et « séduisants » qu’ils en deviennent quasi exaspérants, mais franchement, ça divertit, et c’est tout ce dont mon cerveau ronchon et bougon avait besoin en ce moment.
Une confiserie plaisante et sans conséquence.
Boires et Déboires d'un Zéro Masqué 